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Recife on the rock

5…6…7…8…9 mars – La piqûre d’oursin à Salvador – non désinfectée…- a provoqué une réaction assez spectaculaire de mon pied gauche, que l’on nomme cellulite infectieuse, si si, le terme serait mal employé m’a dit le médecin. Sylvain quant à lui arbore un magnifique œuf de pigeon sous l’aisselle droite. La bactérie responsable serait la même… Nous voilà condamnés à observer nos difformités alors que le Brésil chauffe sous le feu de l’opération « lava jato » (opération karcher).

11 mars – Une intervention chirurgicale s’avère indispensable pour Sylvain, ce qui me permet de commencer à mesurer l’ampleur de la problématique du système de santé au Brésil.

12 mars – Le 3ème l’hôpital sera le bon. Après un lever à 5h, une 1ère attente d’1h30 pour être parmi les 18 premiers qui auront la chance d’être opérés le jour même, une 2ème attente de 3h avant d’être dirigé vers le service (le médecin est arrivé tranquillement à 10h), puis une dernière petite heure d’attente avant l’intervention.

13 mars – La vie recommence! Un vrai plaisir de se promener sur le quai et de s’offrir une glace chez Freesabor. Dans le Recife antigo, au Bar do Mamulengo, se joue un spectacle de marionnettes (mamulengos, le bar en affiche une belle collection) suivi d’un concert de forro qui entraîne les clients et les passants dans un joyeux tourbillon.

17 mars – J’assiste au cours de Frevo de Betinha, une danse de carnaval typique du Pernambuco : 1/2h d’échauffement digne d’un entrainement militaire, nécessaire pour la 1/2h suivante durant laquelle mon crayon s’emballe pour suivre la multitude de sauts de cabri élégants et impressionnants qui enthousiasment mes yeux, comme l’ombrelle multicolore tournoyant entre leurs mains. Je ressors épuisée.

15, 16, 17 et 18 mars – On retourne enfin au chantier du bateau, après une longue période d’abandon forcé. Peinture des bancs puis des safrans. Les chauves-souris nous regardent de haut.

19 mars – Départ avec Cacau pour Sairé, à 1h30 à l’ouest de Recife, en passant par le marché de Caruaru et la Serra Negra, d’où le panorama sur les collines vertes du Pernambuco est immense, et le bleu de la nappe du restaurant profond.

20 mars – La vue du jardin de Cacau s’apprécie encore mieux tôt le matin, seule avec les poules. Aujourd’hui c’est l’automne, mais ça ne veut pas dire grand chose. Il fait de plus en plus chaud et les pluies n’arriveront véritablement qu’en avril.

20 mars – Le jardin est un verger dont on goûte les fruits sur l’arbre… ou dans une bonne caïpi-fruta ! Comment transcrire la douceur de l’inga, le goût acidulé de la seringuela ou la note de résine à l’approche du noyau de la pitanga?

22 mars – On aime prendre les bus fous du Brésil, surtout quand il s’agit d’une aventure pour se rendre à l’atelier du céramiste Brennand. Cette célébrité locale a demandé à Burle Marx d’aménager un jardin pour ses sculptures, dont les formes valorisent la virilité, la fécondité et la féminine préférence nationale…

24 mars – Aujourd’hui sera le dernier jour sur le chantier du bateau que je ne verrai pas sur l’eau… Il reste à le transporter vers la mer et à l’assembler avant la mise à l’eau qui devrait avoir lieu… la semaine prochaine, le comble ! Mon voyage se termine après 11 semaines d’aventures aux couleurs d’un Brésil qui change, mais dont les habitants sont toujours aussi gais et chaleureux. Prochain rendez-vous sur le catamaran?!

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